Cette nouvelle année fut marquante pour tout un chacun. Ciarán la sombre. La noirceur de la nuit a envahi le ciel et s’est changée en vents célestes. Tout le monde a entendu les cris déchirants de la grande chasse de Cernunnos.
La veille de Samain, quelques jours avant la tempête, nous nous sommes perdus dans la campagne, marchant sur une herbe d’égarement, et nous sommes retrouvés face à une pleine lune rousse accompagnée de la plus brillante des étoiles, se reflétant dans la mer.
Pour la nuit de Samain, j’ai amené ma famille dans un temple d’Epona pour lui rendre hommage, au milieu des lutins et des korrigans. Puis nous avons fait la grande chasse accompagnés de Belenos en traversant la forêt suivant un feu follet, et nous avons vu une salamandre.
Enfin nous avons mangé un repas de cérémonie, puis fini la soirée en beuverie traditionnelle devant une playlist de saison.
Mais cette année ce n’est pas le 31 octobre qui m’a tant marqué, c’est le réveil du dragon Ciarán, suivi de sa famille. Samain est la saison de reproduction des dragons, mais cette année des dragons ont traversé le ciel, retournant les arbres sur leur passage, charriant feu, vent et destruction.
Nous avons passé une journée et deux nuits coupés du monde, hors du temps. Le temps s’est arrêté au milieu de ruines végétales. Plus d’électricité, plus de technologie, plus d’ondes. Rien que le passage du temps, amenant froid et peur.
Cette année le règne de Cernunnos a trempé dans une verte mort, et les clochettes de l’Ankou comme le glas ont résonné pour les arbres au cœur d’une tempête masquant leurs voix et leurs échos. Cernunnos, dieu de la fertilité, a noyé la terre d’une pluie de terreur.
Blog d’une divinité antipsychiatrie un peu trop romantique <3 